Sur les traces d’une histoire lesbienne à Montréal
Joignez-vous à nous le jeudi 26 juin, à partir de 18h, pour l’inauguration de l’exposition Pour que nos mémoires vivent! Sur les traces d’une histoire lesbienne à Montréal. La chorale lesbienne, reformée pour l’occasion, agrémentera la soirée de quelques uns de ses succès intemporels.
À propos de l’exposition Du début des années 1980 au milieu des années 1990, c’est « l’âge d’or du lesbianisme » à Montréal! Le fonds documentaire des Archives lesbiennes témoigne de cette période effervescente au cours de laquelle de nombreuses initiatives lesbiennes voient le jour. Bars et commerces tenus par et pour les lesbiennes s’installent sur le Plateau-Mont-Royal et la mythique école Gilford bourdonne d’activités.
Venez (re)découvrir de petits trésors tirés de nos collections. Des documents (photos, dépliants, tracts, livres et périodiques), bien sûr, mais aussi des artéfacts : macarons, cartons d’allumettes, t-shirts… Pour l’occasion, nous avons aussi restauré la grande bannière lesbienne de la manifestation du 8 mars 1983.
OÙ : Dans l’espace kiosque du MEM – Centre des mémoires montréalaises, au 1210, boul. Saint-Laurent QUAND : du 26 juin au 12 octobre 2025. Vous trouverez tous les détails ici.
Plusieurs activités (projections de films, visites guidées, etc.) seront organisées autour de l’exposition au cours des prochains mois. Restez à l’affût de nos prochaines infolettres et de notre page Facebook!
13h30 : Accueil et visite libre de documents tirés de la collection des Archives
14h : Mot de bienvenue
14h10 : De Sappho aux réseaux sociaux
Depuis L’Ode à une femme aimée de Sappho, de multiples histoires d’amour se sont écrites et vécues. En fait, ces histoires connaissent rarement des fins heureuses. Ce n’est qu’aux XX et XXIème siècles qu’on a vu naître des scénarios plus réjouissants, même si une répression terrible peut encore s’abattre sur la vie des amantes. L’amour lesbien transgressera toujours les codes hétéronormatifs. Une présentation générale chapeautera la journée en évoquant des moments charnières qui ont marqué l’évolution de nos histoires sentimentales.
Quatre panélistes aborderont ensuite les problématiques suivantes : l’amoureuse des années 70-80 est-elle la même que l’amoureuse lesbo-queer des années 2024 ? Comment passer d’un contexte socioculturel à un autre quand on vit des amours pénalisées dans son pays d’origine ? À l’ère des réseaux sociaux, quelle est la place des lesbiennes dans les apps de rencontre?
Avec Pascale Noizet, Lise Weil, Lou, Babette Dongmo et Élise Ross-Nadié.
Les présentations seront suivies d’une discussion avec le public, animée par Dominique Bourque.
15h45 : Pause
16h: Place aux artistes
Poètes, musiciennes, comédiennes, humoristes nous feront vivre l’amour et toutes ses émotions !
Avec Nicole Brossard, Johanne Doré, Marie-Claude Garneau, DJ Franklyne et Gin Bergeron.
Les Archives lesbiennes du Québec et Les éditions sans fin vous invitent à la présentation du fonds Johanne Coulombe et au lancement du livre Résonance de la pensée de Colette Guillaumin au sein du mouvement lesbien francophone au Canada.
OÙ : dans la salle de Communauté, à la Cité-des-Hospitalières (251, avenue des Pins ouest, Montréal)
QUAND : dimanche 5 novembre à 14h
Entrée libre, inscription requise : pour vous inscrire, cliquez ici et remplissez le court formulaire.
Deux années après le départ de Johanne Coulombe, les Archives lesbiennes du Québec et Les éditions sans fin ont le grand plaisir de vous convier à un hommage sur son engagement, à travers la présentation du fonds Johanne Coulombe et le lancement du dernier livre sur lequel elle a travaillé. Le Fonds Johanne Coulombe est précieusement conservé au Archives lesbiennes du Québec. Il comprend de nombreux documents et artéfacts qui témoignent principalement de sa vie militante et de l’impact qu’elle a eu auprès de nombreuses lesbiennes de la communauté montréalaise. Présentation de Pascale Noizet et Danielle Chagnon. Avec la participation de Dominique Bourque, Line Chamberland, Nicole Lacelle, Louise Turcotte, Denise Veilleux, Félix L. Deslauriers, Pascale Noizet, Laure Neuville et Danielle Chagnon.
Notre événement affiche COMPLET ! Nous avons atteint les 150 inscriptions. Merci ! On vous espérait nombreuses… Vous dépassez nos attentes Si vous n’êtes pas encore inscrite, vous pouvez essayer de vous présenter sur place demain. Il y aura probablement quelques personnes inscrites qui ne se présenteront pas…
Pour souligner leur 40e anniversaire, les Archives lesbiennes du Québec vous invitent à une journée remplie d’histoire et de culture lesbiennes !
Quand : le samedi 10 juin 2023, de 13h à 19h30
Où : à la Cité-des-Hospitalières, au 251, avenue des Pins Ouest à Montréal
13h Accueil – Visite libre de l’exposition de documents des Archives
13h30 Mot de bienvenue – Danielle Chagnon
13h45 Archives lesbiennes du Québec : 40 ans d’histoire!
Anne Michaud, Pascale Noizet et Laure Neuville racontent les histoires des Archives. Présentation suivie d’une discussion avec le public, animée par Gin Bergeron, pour imaginer ensemble l’avenir de nos Archives !
15h00 Pause
15h15 Ateliers simultanés
Les Amazones des grands espaces par Lou Lamontagne
Diaporama et témoignages sur les aventures du mythique groupe de plein air Les Amazones des grands espaces : 25 ans de notre histoire. Venez revivre la saga de ces lesbiennes intrépides et amoureuses de nature sauvage. Rigolades garanties!
Les bars de lesbiennes avec Julie Podmore
Survol historique des bars de lesbiennes à Montréal, illustré par des documents et artéfacts tirés de la collection des Archives lesbiennes. Présentation suivie d’un échange, en petits groupes, sur les bars que vous avez fréquentés. Si vous avez des souvenirs (cartons d’allumettes, sous-verres, photos, etc.) à confier aux Archives lesbiennes, n’hésitez pas à les apporter !
16h15 Pause
16h30 Les unes pour les autres
Mise en lecture du texte de Marie-Andrée Courval. Chansons composées et interprétées par Christiane Quirion, Marie-Andrée Courval et Geneviève Courval. Avec Marie-Andrée Courval, Diane Matte, Francine Mayer, Anne Michaud, Hélène Moreau, Danièle Tessier et Julie Vaillancourt.
Des lesbiennes âgées se retrouvent dans le feu de l’action militante avec des lesbiennes plus jeunes…
Invitation à l’ouverture des Archives Traces en 1983.
« J’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien ». C’est ce que Zaïda me répond quand je lui écris pour lui demander si elle se souvient que nous avions mis sur pied en 1982-1983, avec Danièle et Bernice, la première collective montréalaise des Archives lesbiennes. « Et toi me répond-elle? », « Moi ? je me souviens des heures passées chez vous sur Laurier à rédiger des fiches pour classer les documents recueillis au Québec et ailleurs. Pas beaucoup plus que ça ». Bernice pour sa part se souvient d’avoir dessiné le logo des archives. Un magnifique labyris inspiré de celui des amazones, en forme de plume pour laisser l’encre de nos traces sécher sur le fil de l’Histoire, y imprimer la nôtre, pour tendre le relais aux générations d’amantes rebelles à venir. Danièle nous ayant quitté prématurément, je n’ai pu lui poser la question. Je l’avais connue très jeune dans un collège de filles où elle avait obtenu l’abolition du port de l’uniforme au profit des jeans et cie. C’était pour moi toute une révolution ! Je l’avais retrouvée une décennie plus tard, autour de ce projet des archives. Même si j’étais de la faction féministe et elle de la faction radicale, j’admirais la rigueur et la clarté de sa pensée qui n’a d’ailleurs pas pris d’âge. Zaïda et Bernice s’étaient pour leur part qualifiées de « lesbiennes tout court » quand nous avions eu ce débat en début de projet.
Si l’ouverture officielle des archives Traces date du 14 avril 1983, nous avions commencé à y penser en 1982, à la suite de plusieurs voyages que nous avions fait les unes et les autres. Nous souhaitions recueillir des documents provenant d’ici et d’ailleurs et développer une solidarité lesbienne internationale. Après plusieurs mois à nous réunir et discuter des aspects à la fois techniques et idéologiques du projet, nos routes se sont séparées, quelques mois seulement après l’ouverture. Pour certaines, le projet des archives devait intégrer la gestion du restaurant « La Kahéna » qui était juste à côté sur la rue de Lanaudière. Pour les autres non. Les archives ont donc été hébergées ailleurs, jusqu’à ce qu’elles soient réanimées par une seconde collective à l’école Gilford en 1986. Et plus tard, par d’autres encore à la fermeture de l’école.
Près de vingt ans plus tard, vers les années 2000, heureuse de savoir les archives toujours « actives », je donne une caisse de documents, témoins de mes propres engagements au sein de la communauté. Journées de visibilité lesbienne, émissions de radio, projet d’association, articles publiés dans diverses revues, artéfacts du festival du Michigan, macarons, affiches de manifs, danses, spectacles, etc. Et puis les souvenirs s’estompent, avec le temps, va, tout s’en va.
Une autre vingtaine d’années plus tard, en 2022, c’est en consultant mes propres documents donnés aux archives et en relisant les cahiers de bord de notre collective que plusieurs événements oubliés me reviennent en mémoire, en préparation de la journée anniversaire de la création des archives lesbiennes québécoises.
Au moment de la fondation des archives, je n’aurais pas pu penser que cela me permettrait à moi aussi, 40 ans plus tard, de retrouver la mémoire des souvenirs enfouis. Pour ça, je suis reconnaissante envers toutes celles qui ont contribué au fil des décennies à garder les archives vivantes et accessibles. Je me réjouis à l’avance de la journée qui soulignera, dans le plaisir de nos retrouvailles, le quarantième anniversaire de la création des archives lesbiennes. Une belle occasion de nous rafraîchir la mémoire individuelle et collective et de jouer à « Te souviens-tu? » pour mieux pouvoir répondre « Oui, je me souviens ».